Régalez-vous avec "Paris, capitale de la gastronomie, du Moyen Âge à nos jours" à la Conciergerie • Mon Paris Joli

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Jusqu’au 16 juillet, la Conciergerie vous invite à un voyage gourmet et gourmand avec « Paris, capitale de la gastronomie, du Moyen Âge à nos jours ».

Au sein de la salle des Gens d’Armes qui à l’époque médiévale servait de réfectoire aux personnels employés au service du roi de France, cette exposition vous invite à (re)découvrir l’histoire de la gastronomie à Paris depuis le Moyen Âge, avec le mémorable banquet de Charles V, jusqu’à aujourd’hui avec son rayonnement à l’international, illustré par exemple, avec le dîner du 10 avril 1957 donné au Louvre par le Président René Coty, en l’honneur de sa Majesté la Reine Elizabeth II et de son Altesse Royale le Prince Philip Duc d’Edimbourg.

Le savez-vous ? Le célèbre banquet donné par Charles V en 1378 au Palais de la Cité est un évènement historique exceptionnel qui mêle diplomatie et gastronomie : pour célébrer dignement la première visite dans la capitale d’un empereur romain germanique, le roi Charles V organise des festivités hors normes dont le point d’orgue est le dîner à la française qui réunit 800 convives ! De nombreux plats servis ce soir-là figurent dans le livre de recettes qui circule à cette époque sous le titre de Taillevent, surnom de Guillaume Torel, cuisinier français qui dirige les cuisines royales à l’époque. Dans le cadre de l’exposition, vous pourrez même admirer le Viandier, l’un des plus anciens livres de cuisine rédigés en français, ouvert sur la recette du civet d’huîtres, un des nombreux mets servis lors du banquet de 1378.

Tout au long du parcours, une large sélection d’oeuvres d’art, manuscrits, enluminures, menus orignaux, créations culinaires, vidéos et photographies font revivre ces différentes périodes et nous permettent d’en savoir plus sur l’évolution des normes et des traditions dans le monde de la gastronomie .

Parmi ces pièces, le Mesnagier de Paris, un texte d’économie domestique et culinaire rédigé au XIVème siècle par un bourgeois parisien anonyme pour l’offrir à sa jeune épouse afin de lui faire connaître la façon de tenir sa maison et de faire la cuisine. Avec plusieurs centaines de recettes, c’est le plus important livre de cuisine médiéval qui nous soit parvenu.

Vous découvrirez aussi des éléments du « Grand Vermeil », un service de 1067 pièces offert par la Ville de Paris à l’Empereur Napoléon en 1804, la célèbre presse à canard de la Tour d’Argent en clin d’oeil à la spécialité de la maison : son fameux canard au sang dit « le canard Tour d’Argent », et de la vaisselle des célèbres restaurants Rit’z (palace où la grande cuisine française et les arts de la table s’expriment à la fin du XIXème siècle et qui a conquis le Tout-Paris cosmopolite et gastronomique) et de Maxim’s (au départ modeste bistro destiné aux cochers, il deviendra le rendez-vous de la jeunesse dorée parisienne. Les deux plats signatures qui ont fait sa renommée sont la selle d’agneau Belle Otero (désossée, farcie de truffes et de foie gras) et les crêpes Veuve joyeuse (garnie d’un appareil à soufflé parfumé au citron).

Dans la partie dédiée à l’approvisionnement de Paris, la Conciergerie a recréé une épicerie, qui permet de visualiser les productions régionales où les produits du terroir sont à l’honneur, parmi lesquels : champignons, cresson, cerises, fromage, asperges…

L’exposition revient également sur la création du restaurant qui a révolutionné les moeurs et les habitudes, l’histoire des bistros et le patrimoine pâtissier et boulanger. Tous contribuent à la renommée de la capitale française !

Le savez-vous ? Au Moyen Âge, on parle de « talmelier », nom dérivé du verbe « tamiser » pour désigner un boulanger. Il A cette époque, le pain est la base de l’alimentation et la plupart du temps, il est confectionné à partir de farine de seigle. Chaque personne en consomme près d’un kilo par jour.