Le Mans 66 (« Ford v. Ferrari » en v.o.) met à l’écran la guerre sans merci que se livraient dans les années 60, les constructeurs Ford et Ferrari. Cette rivalité a connu son apogée lors de la course des 24 Heures du Mans de 1966 et prend avec ce film, des allures de western moderne.
Que vous soyez ou non passionné de courses automobiles, je vous encourage à aller voir le film qui sort le 13 novembre sur les écrans.
Plus qu’une histoire mythique dans le milieu des sports mécaniques, Le Mans 66, c’est avant tout une histoire d’amitié incarnée par Matt Damon et Christian Bale.
Une histoire d’amitié
Loin du documentaire historique, Le Mans 66 est avant tout une aventure humaine.
La course auto avec en toile de fond la guerre industrielle entre Ford et Ferrari dans les années 60 n’est qu’un prétexte pour raconter une formidable histoire d’amitié entre un ingénieur américain visionnaire, Carroll Shelby, joué par Matt Damon, et un pilote de course britannique surdoué, Ken Miles, incarné par un talentueux Christian Bale.
Tous deux étaient unis par leur passion pour l’innovation, leur amour de la compétition et leur goût de l’excellence.
Shelby, un homme coriace mais très sympathique, était assez connu du grand public pour sa victoire au Mans en 1959 sur Aston Martin, puis la création de la marque Shelby et de la fameuse Cobra.
Ken Miles, un homme ombrageux, à la franchise brutale, était moins populaire. Doué en mécanique et en ingénierie, il était capable de modifier totalement une voiture pour en décupler ses performances. Il était aussi un pilote rapide et talentueux qui avait un remarquable instinct de course !
Ce sont ces qualités qui ont séduit Carroll Shelby, au moment où il fonde son écurie Shelby, dans le but de battre Ferrari, un défi que lui avait confié l’industriel Henry Ford II.
À l’époque, celui-ci reprenait l’entreprise familiale de son grand-père, la Motor Ford Company, et avait pour objectif d’imposer les voitures américaines sur le marché européen. De cette association naîtra l’une des voitures de course les plus mythiques du XXe siècle : la Ford GT 40.
A travers cette épopée, Shelby et Miles ont tissé des liens qui allaient bien au-delà de la passion pour la course automobile, ils se sont liés d’une profonde amitié.
Bravant l’ordre établi, défiant les lois de la physique et luttant contre leurs propres démons, les deux hommes vont atteindre le but fixé. Leurs efforts seront couronnés de succès avec un triplé de GT40 aux 24 Heures du Mans de 1966 (arrivé second derrière Mc Laren).
Quelques mois plus tard, Miles se tue au volant de sa Ford d’essais, à Riverside, plongeant Shelby dans une grande tristesse.
Le spectateur embarqué au cœur des 24 Heures du Mans
Les 24 Heures du Mans sont une course automobile d’endurance mythique qui a fêté cette année sa 87ème édition. Cet évènement sportif et festif réunit chaque année des milliers de passionnés d’automobile. L’évènement est retransmis dans le monde entier et les enjeux pour les écuries qui engagent des voitures sont considérables.
C’est quelque chose qui est très bien représenté dans le film qui restitue à merveille cette tension et extrême concentration qui règnent pendant la course dans les stands des écuries. Chaque seconde compte !
Ce qui m’a aussi particulièrement fascinée dans le film, c’est le jeu des caméras qui vous embarque vraiment au cœur de la course avec cette impression de vitesse folle et l’excellent travail d’acteur de Christian Bale.
Par son jeu d’acteur, il arrive à vous faire entrer dans la tête de son personnage…à la recherche de la boucle parfaite sur le circuit. Il vous fait ressentir de vraies sensations de course…presque comme si vous étiez au volant !
C’est extraordinaire de voir en gros plan son regard qui en dit long sur sa détermination et son esprit de compétition, son pied filmé en gros plan qui appuie sur l’accélérateur, son geste rapide lors des changements de vitesse, l’aiguille du compteur qui passe le 7000 tours/minute (!), le passage sous la Dunlop, les plans sur les virages serrés du circuit de Daytona ou du Mans, le rendu de la vitesse avec une caméra placée au ras du bitume … Tout y est !
Jusqu’à la bande son, rythmée par le bruit des V8 et par la musique endiablée des Rolling Stones, à l’image du caractère racé de ces bolides d’exception.
Pour ceux qui ont déjà assisté aux 24 Heures du Mans, ce film va vous replonger dans l’univers intense et électrique de la course et ravivera certainement de chouettes souvenirs ! Pour les autres, j’espère qu’il vous donnera envie d’y aller.
Michel Vaillant Art Strips, pour les amoureux de courses automobiles et de pop-culture
Traditionnellement présent lors des grands rendez-vous de courses automobiles, comme le Tour Auto Optic 2000, ou les 24 Heures du Mans, les Michel Vaillant Art Strips sont des tableaux inspirés et adaptés de Jean Graton, créateur de la bande dessinée Michel Vaillant.
J’adore l’esprit pop-culture des ces oeuvres et la sensation de mouvement et de vitesse qu’elles procurent, on entendrait presque les pneus crissaient et le bruit du moteur vrombrir !
Chaque oeuvre est éditée en tirage limité à 30 exemplaires avec remise d’un certificat d’authenticité délivré par la Fondation Jean Graton. Vous trouverez aussi une collection de tee-shirts conçue avec les enfants d’Alain Prost : 8-js.com
Fiche technique :
Titre : Le Mans 66
Date de sortie : 13 novembre 2019 (2h 32min)
Réalisateur : James Mangold
Avec : Matt Damon, Christian Bale, Caitriona Balfe
Genre : Biopic
Nationalité : Américaine
Distributeur : Twentieth Century Fox
Princess Zaza
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