Le Centre des Monuments Nationaux vous propose, jusqu’au 11 novembre, l’exposition « Histoire(s) de graffitis » au Château de Vincennes.

Une fascinante plongée historique, artistique et pédagogique accessible à tous, qui offre l’occasion de mieux comprendre le graffiti à travers les époques, tout en s’amusant !

Du pont-levis au chemin de ronde en passant par les salles du donjon, ouvrez l’œil, observez bien autour de vous !

Tout au long de votre parcours, vous découvrirez toute la richesse et la diversité des thèmes, styles, techniques et supports du graffiti dans l’Histoire, devenu aujourd’hui objet d’études scientifiques.

Plancher de Joachim, menuisier qui a laissé des notes en témoignage de son époque et ce qu’il pensait, cachées sous un plancher, sachant qu’elles ne seraient découvertes qu’après environ 100 ans.

Ces témoignages, anciens ou plus contemporains, laissés le plus souvent à même la pierre par les graffiteurs*, sont autant de traces laissées dans l’Histoire pour représenter son quotidien, raconter un épisode militaire, une forme de communication (parfois codée) pour transmettre un message, une façon de tromper l’ennui, le signe d’une protection, l’expression de sa foi ou un cri de révolte.

*on parle bien de « graffiteur », terme utilisé avant le 20è siècle, jusqu’à 1945/1950, ensuite, on utilise le terme contemporain de « graffeur ».

« À l’image du petit mot, dessin ou cœur laissé sur une table ou sur l’écorce d’un arbre, le graffiti c’est le moment où on laisse sa pensée vagabonder et qu’on appose une marque. C’est la trace volontaire qui reste d’un geste spontané et gratuit. » Laure Pressac, Commissaire générale de la saison « Sur les murs, histoire(s) de graffitis »

Carreau de Drancy, Plâtre, 1943. Ce graffiti fait partie d’un ensemble de 73 carreaux de plâtre mis à jour en 2009, dans les anciennes chambres des étages du camp. Ils ont permis de documenter le parcours de certains juifs déportés.

Peintures réalisées en 18 jours dans la cellule 20 de la maison d’arrêt de Brignoles par Raymond Balestra qui décrit le quotidien d’un paysan, encore libre, au début du XXè siècle

Phrase « Kilroy was here » laissée en premier lieu par un militaire en Normandie et depuis, sur de nombreux terrains de guerre américains

L’exposition met aussi en lumière la place que le graffiti a su trouver dans l’art, que ce soit en peinture, littérature, cinéma ou publicité.

Tableau de Nicolas Poussin

Victor Hugo a retranscrit de très nombreux graffitis dans ses carnets de dessin, puis est lui-même devenu graffiteur lors de visites de monuments. Il donne parfois un rôle central au graffiti comme dans son oeuvre « Le dernier jour d’un condamné » ou en introduction de « Notre Dame de Paris »

« Le but est que l’on remarque davantage les graffitis, qu’on les respecte. Car ce sont des archives historiques et parfois de véritables œuvres d’art, comme des expressions d’une humanité parfois bouleversantes. » Philippe Bélaval, Président du Centre des monuments nationaux (citation extraire de LeParisien.fr)

De nombreux graffitis ont un but esthétique, comme ici avec l’oeuvre de Jean-Michel Basquiat

Lors de la visite, nous avons aussi eu droit à un moment surprenant et inattendu lorsqu’une danseuse de LAAC (L’Atelier d’Art Chorégraphique installé au Théâtre des Champs-Élysées à Paris) toute de blanc vêtue, est apparue comme par enchantement, de l’une des pièces du château.

Elle a réalisé avec grâce et élégance une chorégraphie sous nos yeux, nous transportant ailleurs pendant quelques minutes. J’ai adoré ce moment rempli de magie, poésie et féérie.

(c) Le Blog de Lili

Le Centre des Monuments Nationaux a également conçu « Mission Graffiti », un jeu transmedia sous forme d’aventures où vous devez mener l’enquête pour percer le mystère des graffitis en vous aidant d’indices laissé sur les réseaux sociaux par les personnages avec #MissionGraffiti et via des jeux de piste dans les 9 sites du Centre des Monuments Nationaux associés à ce jeu.

Prêt à partir en mission et tenter de gagner plein de cadeaux ? Rendez-vous jusqu’au 16 septembre sur www.missiongraffiti.fr

Enfin, je vous recommande cet ouvrage « Sur les murs – Histoire(s) de graffitis » aux Editions du patrimoine.

Informations pratiques :

Histoire(s) de graffiti
Jusqu’au 11 novembre
Château de Vincennes
1 avenue de Paris
94300 Vincennes
Tel : 01 43 28 15 48
Horaires : tous les jours, de 10 h à 18h
Plein tarif : 9€
Acheter votre billet en ligne : ticket.monuments-nationaux

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