Du 9 avril au 11 août, la Philharmonie de Paris accueille l’exposition « Electro » qui retrace l’histoire de ce genre musical.

De Jean-Michel Jarre à Daft Punk, en passant par Kraftwerk, les pionniers allemands du genre, Justice ou Air, l’exposition met en valeur toute la scène électro.

L’Electro, un style musical majeur

Initialement associée aux festivals, fêtes underground et rave-parties, la musique électro s’est imposée depuis 2010  comme une tendance artistique majeure de la culture musicale contemporaine.

Elle a accompagné et marqué la révolution numérique. Grâce au talent et à la créativité de musiciens et DJ noirs américains, cette musique a conquis l’Europe par le phénomène clandestin des rave-parties. En cela, elle a longtemps incarné une contre-culture.

Aujourd’hui, c’est une culture à part entière. Cette exposition en témoigne et lui rend un bel hommage.

L’exposition cartographie d’ailleurs d’une manière remarquable ses déclinaisons qui ont toutes trouvé leur public : techno, house musique et évidemment la french touch.

Un parcours sonore

Accompagné d’une bande-son concoctée par le célèbre DJ Laurent Garnier, le visiteur s’immerge dans l’histoire de l’électro en empruntant un parcours expérimental ponctué de puissants effets visuels qui rappellent l’atmosphère des rave-parties.

Tout au long de la visite, on découvre de nombreuses photographies ou installations artistiques qui évoquent les grands noms de l’électro.

C’est le cas avec le «Studio imaginaire» composé de synthétiseurs issus de la collection de Jean-Michel Jarre.

L’exposition permet aussi de découvrir une installation conçue par Daft Punk, dont on attend le retour depuis des années, et inspirée de leur clip « Technologic » sorti en 2005 sur l’album Human After All. Elle met en scène leur univers artistique et robotique.

Instruments, sculptures, photographies (Andreas Gursky, Peter Boettcher…), installations (Rineke Dijkstra, Peter Keene) et multi-projections jalonnent la visite.

Au-delà des Daft Punk et de Jean-Michel Jarre, les principales figures emblématiques de l’électro, musiciens, DJ et inventeurs sont aussi représentées : Kraftwerk,Robert Moog, Justice, Air ou Juan Atkins.

Faut-il aller voir l’expo ?

Sur le fond, cette exposition est à voir car elle retrace avec justesse l’histoire de l’électro à travers ses grandes étapes et hits qui ont marqué leur époque et présente une belle sélection de pièces intéressantes.

J’ai aussi beaucoup aime la référence aux robots. De « Robby le robot », personnage central du film Planète interdite (1956), aux personnages inventés par Daft Punk, en passant par The Robots (1978) de Kraftwerk ou les chorégraphies mécaniques des danses urbaines inventées par le courant électro-funk, la musique électronique a toujours été fascinée par les robots.

Ils représentent une vision poétique de la manière dont notre humanité peut être amenée à s’hybrider aux technologies du futur.

Néanmoins, j’ai trouvé que l’atmosphère était très sombre et de mon point de vue, le parcours de la visite manquait de clarté et de fluidité mais j’ai peut-être eu cette sensation à cause du monde présent au vernissage.

Présentée comme une des installations phares de l’exposition, j’avoue que j’ai été plutôt déçue par l’installation créée en collaboration avec Daft Punk, elle manque d’interaction, on ne peut pas se prendre en photo en se plaçant dans le décor (relativement pauvre) et l’animation présentée est assez limitée : elle se contente de reprendre l’environnement du clip vidéo de la chanson Technologic en mettant en scène la petite poupée robot assez effrayante qui répète en boucle les mêmes mots…

Ce n’est là que mon avis et je vous invite à aller découvrir par vous-même cette exposition.

Laissez-moi un commentaire pour me dire ce que vous en avez pensé 🙂

Informations pratiques :

Philharmonie de Paris
Electro, de Kraftwerk à Daft Punk
Du 9 avril au 11 août 2019
Horaires : mardi au jeudi 14h/20h, vendredi 14h/22h, samedi et dimanche 12h/20h
Tarif plein : 11€

A lire aussi l’interview du journaliste et dj Jean-Yves Leloup, commissaire de l’exposition : l’expo Electro.
Princess Zaza