Il est parfois difficile de s’y retrouver parmi la richesse et la grande diversité des guides touristiques. Même avec l’arrivée du numérique, les guides papiers sont pour moi toujours utiles lorsque je prépare un voyage ou pour me donner des idées de visites et de sorties sur place.
J’ai toujours été fan de la collection Hachette Tourisme « Un Grand Week-end » qui m’a souvent permis de découvrir de jolies adresses et d’enrichir mes promenades. Ces guides que l’on peut facilement mettre dans son sac sont un concentré de découvertes et de plaisirs (gourmands, culturels, shopping …) !
« Un Grand Week-end » est spécialement conçu pour vous amener à l’essentiel. Il vous propose par exemple « les 10 expériences uniques » à vivre absolument, un calendrier des évènements à ne pas manquer et une sélection de lieux choisis selon que c’est votre première fois dans la ville ou que vous y êtes déjà venu.
Très pratique aussi le plan détachable de la ville avec toutes les adresses du livre répertoriées et des balades pensées pour faciliter vos trajets et vous permettre de visiter les plus beaux lieux.
Pour en savoir plus, j’ai posé quelques questions à Hélène Firquet, Responsable de collections Un Grand Week-end, Guides Évasion et Carnets parisiens chez Hachette Tourisme.
Pouvez vous revenir sur la genèse de cette collection Un Grand Week-end ?
HF : Les premiers titres ont été lancés en 1997. Le marché du guide de voyage était alors beaucoup plus restreint que celui que l’on connaît aujourd’hui, avec d’un côté une offre large de guides orientés culture et patrimoine (le guide Bleu, les guides verts…), et de l’autre… le guide du Routard. C’est un peu schématique, mais le secteur des guides villes, qui est aujourd’hui le plus dynamique, n’existait quasiment pas il y a 20 ans.
Il y avait une réelle envie de casser les codes existants en faisant une collection très illustrée (dès l’origine, nous avons pris le partie de réaliser des reportages photos sur mesure, et l’on travaille toujours avec une équipe de photographes qui sillonnent les villes pour nous) et une collection qui « décomplexe » les lecteurs.
Ce qui aujourd’hui semble très naturel : « J’ai passé deux jours à Londres, j’ai fait une razzia de dingue chez Primark, rempli ma valise de thé, testé un pub génialissime sur les bords de la Tamise et fait un saut à la Tate Modern », ne l’était pas vraiment.
Pour beaucoup de guides on voyageait pour visiter seulement. Avec les guides Un Grand week-end, on visite, mais on fait également du shopping, on sort, on fait la fête… Le message que nous voulions faire passer (et qui est toujours d’actualité) est que l’on en apprend tout autant (voire plus ?) sur une ville en allant se balader sur le marché le samedi matin, en se posant à la terrasse d’un café, qu’en passant trois jours à enchaîner musées et monuments.
Pouvez-vous nous expliquer comment vous avez structuré les guides Un Grand Week-end ?
HF : Nous les avons voulus ultra précis, clair et allant à l’essentiel. Lorsque l’on part pour un week-end, personne n’a envie de perdre du temps : il faut trouver l’info vite, d’où des chapitres bien distincts.
Le chapitre Visiter est le cœur du guide. La ville est découpée en micro-quartiers; à l’intérieur de chacun de ces micro-quartiers les musées, monuments, sites à ne pas louper mais aussi un café sympa où faire une pause, les boutiques incontournables…
Les restos et tous les lieux où faire une pause sont testés par nos auteurs et la sélection est très large : de la street food, une cantine de quartier, un salon de thé, une table plus chic… avec pour mots d’ordre : excellent rapport qualité-prix, ambiance, accueil…
Le chapitre Shopping est une des spécificités de la collection qui partait d’un constat simple. En week-end, on a du temps pour flâner, et remplir sa valise de petits cadeaux pour soi, pour les autres.
Pour terminer le chapitre Sortir sélectionne une large gamme de lieux : un club de jazz, un bar à cocktails cosy, une boîte à la mode, un bar gay… pour que tous les publics trouvent leur bonheur.
Comment se renouveler depuis le lancement des premiers guides Un Grand Week-end ?
HF : Si ces grandes lignes sont présentes dès l’origine, la collection a pourtant énormément évolué graphiquement (la maquette a été revue très souvent) et dans le ton (on ne visite plus aujourd’hui les lieux comme on les visitait il y a 18 ans).
Nos auteurs sont, par ailleurs en permanence à l’affût des nouvelles tendances, des quartiers qui montent, des adresses qui viennent d’ouvrir…
Et du côté de l’éditorial, nous nous demandons régulièrement « Que pouvons-nous améliorer, changer, faire évoluer pour être au plus près des attentes des lecteurs ? ». Rien n’est jamais figé. Les échanges que nous avons avec nos lecteurs (notamment sur la page Facebook Ungrandweekend) sont aussi une aide précieuse pour sans cesse améliorer la collection.
Comment avez-vous réussi le pari de la modernité pour ces guides papiers à l’heure du numérique ?
HF : À l’heure du numérique, le guide de voyage papier a toujours sa place et le numérique vient en complément (pour préparer son voyage, se faire une idée de la destination en amont). Mais sur place, le guide papier fait encore l’unanimité. Il y a un rapport quasi affectif à l’objet livre : on le corne, on le gribouille, on tourne et retourne les pages, on le glisse dans son sac, il est là, et nous suit tout au long du séjour.
La collection compte actuellement 30 destinations, pouvez-vous nous dévoiler quelles seront les prochaines ?
HF : La prochaine nouveauté ? Porto et la vallée du Douro au mois de mars prochain.
Pour terminer, je dirai que la collection Un Grand Week-end est une belle success story réussie grâce à une équipe exceptionnelle : des éditeurs enthousiastes et passionnés, des cartographes qui sans cesse améliorent les plans des guides, des photographes qui se lèvent à l’aube parce que c’est à ce moment-là où la lumière est la plus belle, et se couchent à la nuit tombée après avoir photographié LA boîte tendance du moment, des auteurs qui poussent toutes les portes des boutiques, n’ont pas peur de goûter à tout, testent des safaris nocturnes (à Singapour), oublient leur vertige pour nous raconter la vue en haut du Burj Khalifa, vont faire du cerf-volant sur le tarmac d’un aéroport (à Berlin), dansent la salsa sur un marché de Madrid… et reviennent bouillonnant d’idées avec une seule question à la bouche : « C’est quoi la prochaine desti ? ».
Pour aller plus loin dans la connaisance de la conception de ces guides, j’ai pu échanger avec Natasha Pénot, auteure qui a couvert notamment New-York et Lisbonne mais aussi Rome ou Édimbourg.
Comment préparez-vous la réalisation d’un guide « Un Grand Week-end » ?
NP : Avant de partir en reportage, il y a un gros travail de documentation. J’achète des piles de bouquins, je surfe sur les sites, les blogs et les réseaux sociaux à l’affût des nouveautés et des bons plans, je prends contact avec des locaux et les institutions culturelles et touristiques.
Tout ce travail de recherche en amont permet d’élaborer un plan d’attaque, car une fois sur place, pas une minute à perdre ! La vérification téléphonique de toutes les adresses du guide permet de faire un premier bilan sur les fermetures d’établissements, les déménagements, les changements de concepts, et ainsi d’anticiper le nombre d’adresses à renouveler.
J’épluche également le courrier des lecteurs et tient compte de leurs expériences, de leurs suggestions, de leurs coups de cœur. Je pars donc avec de nombreuses pistes en poche mais c’est bien évidemment sur place que je pourrai me faire ma propre idée et décider d’inclure telle adresse ou pas dans le guide.
Avec la collection « Un Grand Week-End », j’ai la chance de suivre des destinations qui me sont chères depuis plusieurs années. Le fait de bien connaître une ville, d’avoir des repères et des connaissances sur place est un gain de temps formidable et facilite grandement le travail de recherche.
Sur place, comment se passe une journée type ?
NP : Une journée type, c’est un peu un marathon urbain ! Le travail commence dès le petit-déjeuner au sympathique petit café du coin ou dans une vénérable pâtisserie dont on m’a vanté les douceurs et se termine tard dans la nuit.
Après avoir fait le plein d’énergie (il en faut pour galoper toute la journée !), je cible un quartier et j’enchaine les visites, armée de mon appareil photo et du sacro-saint carnet de notes.
Entre deux musées, j’explore boutiques et ateliers d’artisan, j’arpente marchés gourmands et vide-greniers, je teste la cuisine nikkei dans le dernier gastrobar à la mode puis un plat tradi dans un petit restaurant familial… avant de consacrer la soirée et une partie de la nuit aux bars, salles de concert et clubs.
Concrètement, je visite un maximum d’établissements pour n’en garder que le meilleur, je prends beaucoup de notes et j’échange le plus possible avec les locaux. On a beau se fixer des objectifs, une journée type n’est jamais celle qu’on a imaginée. Un local me souffle une bonne adresse et de fil en aiguille me voila lancée dans un parcours totalement imprévu qui réservera son lot de surprises.
Mon petit plaisir ? Découvrir par hasard des petits endroits merveilleux dont personne n’a encore entendu parler. Pour cette raison, je privilégie la marche aux transports en commun. Mais tester les banquettes du vieux tramway lisboète, comprendre les subtilités du métro new-yorkais ou de l’inextricable réseau de bus romain fait aussi partie du métier d’auteur !
L’important est d’être toujours en mouvement, d’être à l’affût de tout mais aussi de savoir flâner de temps en temps pour s’imprégner d’une ambiance, prendre le temps de contempler, d’observer, d’écouter… On rentre à l’hôtel lessivé, les mollets courbaturés et les pieds en vrac mais la tête remplie d’images fascinantes, d’expériences inédites, de rencontres attachantes. De quoi être suffisamment dopée pour repartir fringante et le sourire jusqu’aux oreilles le lendemain matin !
Au retour, comment se passe le travail d’écriture et de sélection de photos ?
NP : Je reviens toujours avec beaucoup plus d’adresses et d’informations qu’il n’en faut mais c’est indispensable pour avoir une vue d’ensemble et extraire le meilleur d’une destination. Je commence donc par poser sur la table toute la documentation amassée sur place et toutes mes notes et je fais le tri !
Puis s’ensuit un jeu de Tetris pour caser toutes les chouettes adresses que je veux partager dans le guide en ayant au préalable supprimé toutes les adresses obsolètes. Dans ce travail de sélection, il faut trouver le juste équilibre entre les grands classiques, les lieux à la mode, les adresses insolites ou hors des sentiers battus, afin de répondre à toutes les envies.
Vient ensuite le délicieux moment de prendre la plume… enfin, de se caler derrière l’ordinateur ! J’essaye de me mettre dans la peau d’un visiteur qui débarque pour la première fois et ne connait rien à la destination, et de me poser les mêmes questions. L’important est bien sûr de lui donner des informations pratiques fiables, mais aussi les clés pour comprendre un lieu tout en lui donnant envie de s’y arrêter.
J’essaye de partager mon enthousiasme et mes émotions, de glisser quelques astuces ou bons plans (le meilleur moment pour visiter un musée très fréquenté, le dress code pour entrer dans le dernier club à la mode, le cocktail à ne pas manquer dans tel bar…).
Une fois le manuscrit achevé, on échange beaucoup avec l’éditeur, on affine, on peaufine et on reste attentif à l’actualité de la destination jusqu’à l’impression du guide. Une adresse peut avoir fermé après un reportage ou un nouveau musée, être sur le point d’être inauguré.
Bref, jusqu’au bout il faut être pointilleux ! C’est seulement ainsi que l’on peut espérer offrir au lecteur la meilleure expérience de voyage.
Pour moins de 10€, Un Grand Week-end vous fera découvrir 30 destinations de la meilleure de manière pour un séjour réussi !
Et pour ceux qui partent plus longtemps qu’un week-end, découvrez aussi chez Hachette Tourisme, Guide Évasion, le guide des voyageurs indépendants.
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Pour les adeptes d’Instagram, je vous recommande cet article : Comment utiliser Instagram en voyage ?
Princess Zaza
À propos
Rêveuse, idéaliste, curieuse et gourmande de la vie en général, j’aime partir à la découverte des nouveaux lieux gourmands et évènements culturels, mais aussi à la rencontre des gens à travers de nombreuses interviews et explorer de nouveaux horizons.
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