Dans la nuit de samedi 10 à dimanche 11 août a eu lieu le Marathon Pour Tous, un évènement organisé par Paris 2024, parrainé par Orange et animé par le Team Orange Running. Pour la première fois dans l’histoire des Jeux Olympiques, des coureurs non professionnels, passionnés de running ou simplement en quête de nouveaux défis, ont emprunté le même parcours que celui des athlètes : 20 024 ont pris le départ pour la course de 10 km et 20 024 ont mis leur endurance à l’épreuve sur le marathon (42,195 km).
Connaissez-vous le Team Orange Running ? C’est un collectif monté par Orange en 2021, dédié à tous les amateurs de course à pied, qu’ils soient valides ou en situation de handicap, rassemblant des personnalités et des gens lambda, avec un objectif : « Inspirer, Accompagner et Récompenser » tous les participants du Marathon pour tous, à travers des défis stimulants et des conseils personnalisés. Retrouvez le Team Orange Running sur Instagram !
Revenons sur cette nuit mémorable avec Stéphane Robinet, ancien sportif professionnel (football) et CEO de Surface Groupe, désormais médaillé olympique après avoir couru son premier marathon !
Connaissez-vous Surface Groupe ? C’est un réseau de studios de coaching sportif, « Surface coach », (en nom propre ou via des franchisés) où les clients bénéficient d’un plan d’entraînement personnalisé et sont accompagnés par un coach particulier pendant chacune de leurs séances. Ce programme sur mesure associé à un suivi individuel les aident à progresser plus efficacement et atteindre leurs objectifs, qu’il s’agisse d’un défi sportif de haut niveau, d’une remise en forme ou d’une perte de poids.
Pour être au plus près des besoins de ses clients, Surface Coach n’intègre que des coachs diplômés d’Etat. L’enseigne a même créé une école pour devenir coach sportif et préparer le passage du BPJEPS (le Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l’Éducation Populaire et du Sport qui est un diplôme d’État).
On ne court pas un marathon par hasard. C’est avant tout une passion pour le sport, un défi personnel, une quête pour découvrir jusqu’où notre corps et notre esprit peuvent nous mener. Courir un marathon, c’est accepter de traverser des moments de doute, où l’épuisement physique se fait sentir et où l’envie de tout abandonner peut surgir. Mais c’est aussi, et surtout, une quête de dépassement de soi, un acte de courage qui invite à repousser ses limites toujours plus loin…jusqu’à la ligne d’arrivée.
En ce qui concerne Stéphane, c’est un ensemble de choses qui l’ont motivé à courir son premier marathon. Bien qu’il ait déjà couru cinq semi-marathons, participé à des courses de trail de 20, 24 et 28 km avec de forts dénivelés, et toujours pratiqué du sport, parfois à haut niveau, le marathon restait pour lui un défi majeur. Il m’explique : « La première chose qui m’a motivé est un challenge que mon associé et ami, Arnaud Gibert, et moi nous sommes fixé : courir ensemble un marathon. Ce pari est allé de pair avec une opportunité que m’a donnée un autre ami, Claude-Henri Duriez, en charge de créer et fédérer le Team Orange Running, qui m’a parlé de ce défi fou, unique et historique : le premier marathon ouvert au grand public pendant les Jeux Olympiques de Paris 2024 ! Je me suis laissé séduire et j’ai dit « Allez, c’est parti ! »
Le savez-vous : pourquoi le marathon fait 42.195 km ? Cette distance est un hommage à la course mythique d’environ 40 km du soldat athénien, Phidippidès, entre Marathon et Athènes pour annoncer la victoire des siens sur l’armée du roi de Perse, Darius 1er, à la bataille de Marathon qui eue lieu en 490 av. J.-C. La distance de 42,195 km a été définie à Londres en 1908, suite à un caprice d’Edouard VIII, roi d’Angleterre, qui voulait que l’arrivée du marathon soit située devant sa loge du White City Stadium. Depuis les Jeux Olympiques de Paris de 1924, tous les marathons se courent sur cette distance.
Courir un marathon, c’est aussi s’engager dans une aventure qui demande non seulement une condition physique optimale, mais aussi une force mentale hors du commun. En général, cela implique un plan de préparation sérieux, environ six mois avant la course, mais pour Stéphane, il en est allé tout autrement…enfin pour cette fois…car c’est promis, on ne l’y reprendra plus 😉 « Pour être honnête, je n’ai pas du tout préparé cette course comme j’aurais dû le faire et je conseille à tous ceux qui veulent se lancer dans un marathon d’avoir un sérieux plan d’entraînement. Arnaud a beaucoup mieux préparé sa course que moi ! J’ai commencé seulement deux mois avant, et les seuls entraînements que j’ai faits sont deux semi-marathons et quelques séances en fractionné. Je me suis dit que j’avais un passé de sportif, que j’avais déjà fait des courses et que le corps a de la mémoire. Alors, ça devrait passer, d’autant plus que je ne cherchais pas à faire une performance. Mon objectif était de passer la lignée d’arrivée et me dire « Ça y est, j’ai fait un marathon ! »
Parmi les données importantes à prendre en compte, on entant beaucoup parler de VMA. J’ai demandé à Stéphane de nous en dire un peu plus : « La VMA est un indicateur clé pour beaucoup de sports, et notamment pour le running. C’est la vitesse maximale aérobie, c’est-à-dire la vitesse de course à partir de laquelle le corps consomme le maximum d’oxygène. Ce qui est important c’est de voir combien de temps tu es capable de tenir cette vitesse ? Pour la calculer, il existe différents tests. Nous, en salle, on le fait sur des tapis de course en commençant à 8,5-9 km/h et toutes les minutes, tu augmentes de 0,5 km/h jusqu’au moment où tu ne peux plus courir. Par exemple, si tu atteins une vitesse de 17 km/h, ta VMA sera de 17, ce qui deviendra ta référence pour l’ensemble de ta préparation physique. Cette donnée est ensuite utilisée pour élaborer un plan d’entraînement personnalisé, où chaque séance se base sur un certain pourcentage de ta VMA. »
Le mental joue également un rôle déterminant lors d’un marathon, et la gestion de la course se fait tout au long du parcours. Stéphane me raconte : « Pendant la course, je me suis mis dans ma bulle, comme à l’époque où j’étais sportif de haut niveau. Les jours de match, j’avais tout un rituel, et pour le marathon, j’ai suivi le même rituel : le matin du jour J, je me suis levé très tôt, j’ai marché deux ou trois km, puis en rentrant, j’ai mangé un plat de pâtes et fais une sieste de deux heures l’après-midi. Tout cela m’a permis de me rassurer, me mettre en condition jusqu’au départ et entrer progressivement dans ma bulle, avec une obsession : ne pas avoir de fringale pendant la course. Cela n’est pas arrivé car je me suis arrêté à un stand de ravitaillement tous les dix kilomètres pour manger quelque chose : une pâte de fruit, une barre de céréales… et à chaque stand de ravitaillement en eau car l’hydratation est essentielle, c’est un point clé. »
Bien plus qu’une simple course, le marathon est aussi un voyage intérieur, une confrontation avec soi-même, où chaque kilomètre parcouru devient une victoire sur la fatigue, le doute et la douleur. Stéphane en garde un souvenir fort, rempli d’émotions : « Il y avait un monde de dingue ! Je n’avais jamais vu autant de gens sur une course ! Cela procurait des sensations incroyablement fortes en termes d’énergie et de motivation pour donner le meilleur de soi-même mais ça pouvait aussi être un piège car beaucoup, dont Arnaud et moi, sont partis trop vite galvanisés par le nombre de coureurs et tout le public venu soutenir les coureurs. Pourtant, avant la course, on s’était dit avec Arnaud : « Surtout, soyons vigilants, ne partons pas trop vite ! » Une fois sur place, avec l’excitation, cela était plus difficile à respecter.
Les dix premiers kilomètres étaient magnifiques, avec un parcours plutôt facile dans Paris qui nous a fait passer devant les plus beaux monuments de la capitale. Je me sentais vraiment bien et j’étais très concentré sur la course, même si j’ai trouvé cet itinéraire assez long pour démarrer. Puis, on est arrivé au douzième-treizième kilomètre, à hauteur de Porte de Saint-Cloud, juste avant la montée vers Versailles. Là, clairement, pendant la montée, j’ai senti de grosses douleurs dans les genoux et je me suis dit que ça allait être compliqué de continuer dans cet état, car j’ai les genoux fragiles suite à plusieurs opérations, et il me restait encore trente kilomètres à faire ! Tout de suite, j’ai eu le réflexe de changer ma façon de courir pour soulager mes articulations. Je suis passé d’une foulée sur la pointe de pieds à une foulée plus appuyée sur les talons, pour essayer de moins solliciter mes genoux. Le problème, c’est qu’en faisant cela, tu sollicites beaucoup plus les cuisses, les ischios, les adducteurs. Et là, en plein dans la montée vers Versailles, je me suis pris le fameux « mur des trente kilomètres » alors qu’on n’était qu’au quinzième kilomètre ! J’avais plein d’acide lactique dans les jambes et j’ai décidé de basculer sur une marche très rapide. À ce moment-là, je me suis dit que ça allait être un enfer et que je devrais peut-être m’arrêter. Mais je m’accroche et je fais le dos rond comme on dit. La seule chose à laquelle je pensais, c’était mettre un pied devant l’autre, avancer, au moins jusqu’à Versailles, située au vingtième – vingt-et-unième kilomètre, où je comptais refaire point sur mon état.
En arrivant à Versailles, j’avais toujours beaucoup de mal à reprendre la course, j’avais mal partout. Arnaud était avec moi, car on s’est promis de rester ensemble pendant toute la course, mais je sentais que je le ralentissais et cela m’agaçait. Je lui ai dit : « Vas-y, pars devant, tu t’es mieux préparé que moi, fais ta course, on se retrouve à l’arrivée. » Au début, il a refusé mais j’ai insisté. Finalement, il a accepté et il est parti. Je me suis retrouvé seul, face à moi-même, et des milliers de pensées m’ont traversé l’esprit : je pensais à ma famille, à ma femme, à mes enfants, à tous ceux qui m’ont soutenu dans ce projet et qui croient en moi. Forcément, je voulais les rendre fiers, et c’est ça qui a pris le dessus. Je me suis raisonné en me disant qu’il restait vingt kilomètres et que j’avais les ressources en moi pour les faire. Je savais que j’allais avoir mal, mais j’avais déjà connu la douleur quand j’étais sportif pro, et je m’en étais toujours sorti. Donc, je n’avais qu’une chose à faire : tracer. Je suis reparti en courant, et là, je ne sais pas comment l’expliquer, mais c’est le mental qui a pris le dessus sur tout le reste.
Pendant 10 kilomètres, du vingtième au trentième, c’est simple, j’ai doublé tout le monde, cette fois-ci avec les écouteurs et un podcast pour rester totalement concentré et faire passer le temps plus vite. Je courais, je courais, j’avais trouvé un second souffle…et à un moment donné, j’ai vu un grand brun devant moi, c’était Arnaud que j’avais rattrapé en bas de la côte de la route du Pavé des Gardes ! Je lui ai fait signe, on s’est tapé dans la main, trop heureux de se retrouver et on a enchaîné en marchant dans la côte de la route du Pavé des Gardes. Ce moment a été un vrai temps fort de la course pour moi. Après l’épreuve que je venais de surmonter, je savais à présent que je franchirai la ligne d’arrivée, je n’avais plus de doutes ! Ensuite, est venue la descente vers Issy-les-Moulineaux, pour arriver au trente quatrième- trente cinquième kilomètre. On a reformé notre binôme, on courait à notre rythme, et cette fois, le décompte s’inversait car on approchait des quarante kilomètres et on se disait qu’on y était presque ! »
Le savez-vous ? L’acide lactique est produit naturellement par l’organisme et il est nécessaire au bon fonctionnement des muscles. Il devient dangereux en cas de forte concentration, ce qui peut arriver lors d’un effort intense et prolongé, car il entraîne alors de fortes douleurs et un apport en oxygène insuffisant des tissus. La solution est de diminuer l’intensité de l’effort pour permettre au sang de bien circuler et réduire cet excès d’acide lactique.
Après avoir couru ces 42.195 kilomètres, franchir la ligne d’arrivée a été un moment inoubliable pour Stéphane : « Les cent derniers mètres étaient incroyables, d’autant plus quand tu réalises que tu as emprunté le même parcours que les athlètes des Jeux Olympiques ! Avant, à chaque fois que j’entendais un marathonien dire : « Tant que tu n’as pas couru un marathon, tu ne peux pas savoir ce que c’est. Après, tu fais partie d’une famille. », je ne comprenais pas vraiment. Mais en fait, c’est exactement ça ! À l’arrivée, tu relâches tout et dans ta tête tu te dis : « Ça y est, je l’ai fait ! Je suis marathonien ! » J’en suis fier, même si j’ai un petit soupçon de déception, car si je m’étais mieux entraîné, avec un peu plus de sérieux, ça aurait pu se passer différemment et j’aurais pu mieux performer. »
Après avoir accompli un tel exploit, la phase de récupération est cruciale, même si Stéphane s’en est rapidement remis : « Avec mon activité professionnelle, je suis assez bien équipé : des bottes de pressothérapie, un appareil de cryothérapie, un pistolet de massage…J’ai donc pu récupérer dans d’excellentes conditions. Et honnêtement, à part quelques courbatures pendant un ou deux jours après la course, je n’ai pas eu si mal que ça. J’ai aussi passé toute la journée du lendemain du marathon au lit, ce qui ne m’était pas arrivé depuis mon adolescence, et ça m’a fait beaucoup de bien ! »
L’exploit de Stéphane démontre une fois de plus que le sport est une véritable école de vie, où chaque effort contribue à renforcer le corps et l’esprit, c’est un vecteur de dépassement de soi.
D’ailleurs, après cette première expérience, Stéphane ne compte pas s’arrêter là et prépare déjà un nouveau défi. Toujours avec Arnaud, ils ont décidé de courir le marathon de New-York en novembre 2025, en essayant de motiver un maximum de monde pour partager cette aventure avec eux, et cette fois-ci en prévoyant une bonne préparation 😉 Je souhaite à Stéphane et Arnaud toute la réussite qu’ils méritent dans leur prochain challenge sportif !
Plus d’infos sur Surface Groupe via leur site : Surface Et aussi, sur Instagram : Surface
Une pensée pour Nathalie qui m’a permis de rencontrer Stéphane et Arnaud il y a quelques années et tester leur coaching sportif personnalisé avec d’excellents résultats 😊
A votre tour de chausser vos baskets et vous lancer un défi !
Queen Z
À propos
Rêveuse, idéaliste, curieuse et gourmande de la vie en général, j’aime partir à la découverte des nouveaux lieux gourmands et évènements culturels, mais aussi à la rencontre des gens à travers de nombreuses interviews et explorer de nouveaux horizons.
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