Drôle, tendre et facétieux, Elyx est un petit bonhomme dessiné qui a pris vie il y a 4 ans sous le trait de crayon de son auteur Yacine Aït-Kaci, alias YAK.
Aujourd’hui, c’est un véritable phénomène international : Elyx est devenu ambassadeur digital des Nations Unies et a déjà donné le sourire à plus de 5 millions de personnes sur Instagram !
Il revient dans un ouvrage #AmbassadeurDuSourire pour nous plonger au coeur de son univers ludique et espiègle, rempli de joie et de bonne humeur. Pour en savoir plus, je suis allée à la rencontre de Yak pour lui poser quelques questions.
Elyx est né d’une réflexion menée autour du numérique et de ses enjeux. Comment en es-tu arrivé à l’idée de ce petit bonhomme ?
Yak : Elyx est né à la suite de nombreux facteurs convergents. J’ai été dessinateur de presse pendant mes études aux Arts Déco, dans la première section multimédia de l’école il y a 20 ans (avec un autre petit personnage, IXEL, qui faisait déjà à peu près la même chose qu’ELYX dans les colonnes d’un magazine – le nom est une sorte d’anagramme en forme de clin d’œil, auquel sont rajoutés le Y et le X des chromosomes) puis j’ai arrêté lorsque j’ai démarré ma carrière de réalisateur et artiste média.
C’est là que j’ai commencé à explorer le numérique en faisant partie des pionniers avec la création d’Electronic Shadow. Nous avions senti l’émergence des réseaux sociaux, c’était l’idée même de l’ombre électronique, et avons développé toute une série de concepts qui restent d’actualité. C’est à la fin de cette période qu’est né Elyx, en 2011. Avec Elyx j’utilisais mes « procédés » technologiques sans la technologie, comme une sorte de réalité augmentée low-tech, qui ne plante jamais et n’a pas besoin d’une prise de courant pour fonctionner. Sur le plan graphique, l’idée était de créer une forme la plus simple possible avec un minimum de traits mais capable d’un maximum d’expressions et d’émotions.
A un moment donné, j’ai constaté que le numérique avait changé de forme. D’un outil technologique réservé à une élite, il devenait un média inter-humains inclusif et avec de moins en moins de barrières. Ce qui a tout changé ? Les smartphones. La puissance technologique a été décuplée en millions de petits grains de sables disséminés partout sur la planète. La croissance d’adoption de la mobilité n’a connu aucun équivalent dans toute l’histoire humaine et a profondément changé notre rapport au monde. C’était le moment idéal pour qu’Elyx se lance dans cette grande aventure qu’il poursuit aujourd’hui en étant devenue une des premières personnalités du web, totalement virtuelle.
À quel moment le succès est apparu et a pris une dimension internationale ?
Yak : Je ne parle pas encore de succès car j’ai de grandes aspirations pour ce projet. En moins d’un an, j’ai décidé qu’Elyx était ma façon d’aborder la création numérique et je l’ai lancé comme on lance un projet ou une entreprise. J’ai eu beaucoup de chance car j’ai rencontré un public, son public, sans intermédiaire. Le projet reste encore fragile car il repose sur une économie immatérielle et que je reste très attentif à son image et donc à tous les partenariats qu’il suscite.
Sa dimension internationale est véritablement apparue lors de ma collaboration avec les Nations Unies dont Elyx est devenu cette année le premier « digital ambassador », (ambassadeur virtuel). Son caractère universel et bienveillant porte la parole de nombre de journées internationales et de causes comme le climat, les droits de l’homme ou les objectifs de développement durable. Il a notamment effectué pour les 70 ans des Nations Unies un tour du monde virtuel.
Ensuite l’énorme coup de projecteur est venu du réseau Instagram qui a mis en avant le compte d’Elyx en multipliant par 10 son audience dans le monde.
Un livre vient aussi de sortir aux Éditions du Chêne, ELYX, ambassadeur du sourire et il est encore en route vers de nouvelles aventures et un public plus large encore.
Elyx aura t’il un compagnon d’aventures et/ou envisages-tu des collaborations avec d’autres héros dessinés ?
Yak : Oui, il y a énormément de choses dans les cartons, dont en effet plusieurs nouveaux personnages. A la question qu’on me pose régulièrement « Est-ce qu’Elyx a une copine ? » je réponds au risque de décevoir, qu’Elyx n’a pas de genre, il peut tout aussi bien être un garçon qu’une fille mais j’expliquerai tout ça dans une histoire ou un livre à venir 🙂
Des collaborations avec d’autres héros et/ou licences, oui j’ai toujours adoré cette idée d’un monde narratif parallèle au notre dans lequel vivent les personnages de fiction, un peu le « ToonLand » de Roger Rabbit ou le pays de l’imaginaire de l’Histoire sans fin mais encore plus large, connecté à notre imaginaire collectif.
Mon rêve est qu’Elyx puisse rejoindre l’imaginaire collectif et donc la culture populaire pour y apporter ses valeurs de bienveillance, d’espièglerie et de joie, qui ne sont pas nécessairement sur-représentés dans l’univers narratif contemporain.
Quels sont tes prochains projets ?
Yak : Il y en a énormément, certains sont encore confidentiels et je suis impatient de pouvoir les partager avec le public. Elyx prépare activement la COP21 à travers une présence dans plus de 15 projets et partenaires différents qui vont de l’ONG au secrétariat général de la COP21 et l’ONU (en ayant soigneusement évité tout greenwahsing), il sera une sorte de label citoyen et accompagnera le ruban bleu des Nations Unies.
En janvier il y aura un spectacle de danse tous publics sur lequel je travaille actuellement avec Carolyn Carlson et dont Elyx fera partie du casting !!! L’année 2016 ne sera pas en reste de surprises diverses et variées et de nouveaux partenariats, comme le Grand Palais ou Tara Expeditions. La fin de l’année sera également très chargée avec un atelier pour les enfants à la Fondation Louis Vuitton et une très belle surprise pour tous les Parisiens, comme l’est aussi Elyx.
À Paris, New York, Rome ou Rio, au resto, dans un parc, ou sur les toits, Elyx porte un regard tendre, drôle, poétique sur le monde qui l’entoure avec une approche fun et décalée. Toujours un plaisir de découvrir ses nouvelles aventures !
Et pour que chacun devienne #AmbassadeurDuSourire, vous trouverez à la fin du livre douze représentations différentes d’Elyx pour le photographier et de le partager à votre tour.
Retrouvez Elyx sur les réseaux sociaux : Instagram, Twitter , Facebook, Tumbr et Pinterest.
Princess Zaza
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